Seiken Densetsu 3

La Super Nintendo : que de souvenirs ! Beaucoup d’entre nous ont commencé par là, que ce soit sur la vraie console ou sur un émulateur. Parmi toutes les perles de cette console, Seiken Densetsu 3 en est une d’autant plus rare : voici l’un des RPG phares de la console.Seiken Densetsu 3 ou “Secret of Mana 2” est l’un des meilleurs jeux de la Super Nintendo. Description d’un excellent RPG.Seiken Densetsu 3 est un jeu de rôle produit par Square Enix, les créateurs de Final Fantasy et Chrono Trigger. Il n’est jamais sorti en France ni aux Etats-Unis, mais existe en version traduite sur des émulateurs Super Nintendo. On l’appelle également “Secret of Mana 2”, même si ce nom n’est pas officiel, pour faire référence au premier jeu de la série que jeuxvideo.com a récemment placée dans son top 100 des RPG.

Un style de jeu original

L’intérêt premier de SD3 réside dans son gameplay : c’est un RPG dynamique avec vue en contre-plongée. En quelques sortes, c’est un Zelda sophistiqué : on se balade entre des zones et on appuie sur “A” comme un bourrin pour défoncer une grande variété de monstres, de manière dynamique : pas de tour par tour.

Bien entendu, ça ne s’arrête pas là : l’équipe de trois personnages possède d’une part des objets utilisables en plein combat. Ainsi, au début, il faut souvent utiliser différents objets de soin pour survivre aux combats. Viennent ensuite les sorts : lorsque ceux-ci sont lancés, le temps s’arrête pendant que l’animation du sort joue. Pourquoi cela est-il important ? Parce que cela apporte un aspect tour-par-tour au jeu : on attaque de façon dynamique, mais les sorts se lancent chacun leur tour…

Les personnages ont bien sûr différentes caractéristiques, mais ils ont surtout des classes différentes et une grande variété de sorts de classe. Par ailleurs, le groupe est constitué de trois personnages non-échangeables, mais au début de l’aventure on peut les sélectionner parmi six au total. On peut donc faire différentes combinaisons au style de jeu assez différent : en général, on choisit un soigneur, un soutien et un DPS (dommages) ; mais on peut également, par exemple, constituer une équipe focalisée sur des dommages maximaux.

Un scénario et un monde agréables

Le deuxième élément qui contribue à l’excellence de SD3 est son scénario et son environnement. C’est pourtant assez simple : dans un monde typique d’heroic fantasy, de nombreux royaumes existent ; chacun cherche à conquérir le pouvoir ultime, par le biais du “Mana” — la source sacrée de toute magie dans le jeu. Chaque personnage du jeu a sa propre histoire et est issu de chaque royaume ou cité centrale, et chacun a son problème : malédiction, enlèvement, vœu de vengeance… Pour conquérir le pouvoir du Mana, il faut maîtriser l’épée de Mana, située dans un monde parallèle. Mais pour l’atteindre, il faut activer les “pierres de Mana”, qui se déclinent en huit éléments fondamentaux. Pour sauver le monde, notre équipe de héros fait la course aux pierres.

Rien de très compliqué ni de très profond. Et pourtant, c’est très accrocheur. La raison en est que chaque personnage a son histoire et ses raisons de poursuivre sa quête… on peut donc jouer au jeu 6 fois pour obtenir un point de vue et une fin différents. Et ce n’est pas que la fin : il existe trois types de fins avec trois types de lieux et boss finaux.

Par ailleurs, les quêtes ne se réduisent pas à se balader dans des cavernes… l’environnement est très ouvert. Les personnages parcourent un monde virtuel tout entier, qui ressemble à un état intermédiaire de la Pangée en train de se diviser. On se balade de continent en continent, en bateau, sur le dos d’une tortue géante très sympathique, puis sur le dos d’une dragonne. Le monde est donc ouvert, et on se sent assez libre ; on n’a pas l’impression de suivre un schéma linéaire, et le jeu est doté d’une vie que de nombreux jeux des années 2000 ne connaissent pas.

Et en plus, c’est esthétique

Je m’épancherai peu sur ce point, mais il mérite d’être souligné : les graphismes du jeu sont assez agréables. C’est d’assez bonne qualité, et l’environnement est assez riche. Et surtout, la musique est excellente. Le jeu a une ou deux musiques qui sont parmi les plus connues de la SNES. Je pense notamment à “Meridian Child”, la musique du début du jeu, très bien articulée avec le scénario.

Ou encore “Can you fly, sister?”

Y jouer de nos jours ?

Comme la plupart des jeux dits “rétro”, Seiken Densetsu 3 est à présent un jeu pour nostalgique. J’y rejoue parfois, par périodes, comme pour la plupart des jeux de mon enfance.

Et c’est toujours aussi agréable. Comme tous les grands jeux vidéo, Seiken Densetsu 3 est un jeu qui me paraît indémodable. Si les vieux graphismes ne vous dérangent pas et que vous vous ennuyez, c’est un jeu qui vaut vraiment le coup, même s’il ne fait pas partie de votre enfance.