Fallout 3
Un FPS-RPG beau, passionnant, mais surtout doté d’une atmosphère inqualifiable. Mes yeux se plissent, le soleil me pique la peau et brule mes rétines habituées à la lumière artificielle. Je viens d’ouvir pour la première fois la porte de l’abri antinucléaire. En haut d’une colline, un décor post-apocalyptique s’offre à moi. Les arbres ne sont plus que des écorces vitrifiées, des flaques contenant des résidus atomiques parsèment le sol, des cadavres métalliques d’immeubles percent le ciel.
C’est le début du mythique Fallout troisième du nom. Agréable à prendre à main, le jeu se révèle immédiatement ennivrant. Perdu dans cet environnement hostile, j’erre à la recherche d’un abri alors que le compteur geiger indique de fortes radiations et que les animaux mutants hantent les lieux.
La guerre nucléaire entre les Etats-Unis et la Chine quelques siècles auparavant n’a laissé derrière elle que des résidus de vie. C’est alors qu’apparaît Mégatonne, forteresse constituée de tôles et d’aciers récupérés soudés ensembles. A l’intérieur, vous vous rendez au saloon pour boire un verre en échange de quelques capsules pour en savoir plus à propos de votre père, que vous recherchez. Vous embarquez alors pour une épopée de plusieurs heures sur les traces de votre paternel et de son objectif : lutter pour le maintient de l’humanité.
Tout dans ce jeu participe à vous faire sentir comme un des derniers hommes sur terre. La faune dévastée, les visages hagards des personnages… L’aventure se joue à la première personne à la manière d’un FPS mais comporte de nombreux aspects de RPG. Ses caractéristiques principales sont :
–Le réalisme. Les armes s’usent au fur et à mesure qu’on s’en sert. Une blessure à la jambe vous rendra boiteux alors qu’une au visage vous fera perdre une partie de la vue. La mort sanctionnera une trop forte expositions aux radiations si elle ne vous transforme pas en goule (vos interactions avec les autres humains seront alors très limitées). Les drogues augmentent temporairement vos caractéristiques mais peuvent vous rendrent addict si vous en consommez trop (le joueur fait alors des crises dès qu’il n’en est pas sous l’emprise).
–La complexité de l’évolution des personnages. Au fur et à mesure des niveaux le joueur gagne des points qu’il peut mettre dans ses caractéristiques au nombre de 6 (force, dextérité, chance…), des points de compétences qu’il répartit dans la douzaine proposée (génie informatique, charisme, combat rapproché, explosifs, armes lasers, réparation etc…) et des spécificités (une par niveau) toutes plus originales les unes que les autres. Enfin chacune de vos actions font évoluer votre “karma” qu’on peut assimiler à un indicateur de conduite oscillant entre Bon et Mauvais, chacun avec des implications différentes dans le jeu.
–La cohérence de l’univers créé. Rien n’a été laissé au hasard. De la monnaie qui est devenue les capsules de Nuke Cola aux monuments en ruine de washington DC. Les fausses publicités pour des produits imaginaires sont criantes de réalisme. L’immersion est totale.
Donner un aperçu complet de Fallout 3 serait impossible tellement il est riche et complexe. Mais comme vous l’aurez compris, c’est un jeu qui laisse des marques. Je vous recommande vraiment ce voyage dans un futur de science-fiction qui, je l’espère, ne se réalisera jamais.