Dishonored: Retour sur un jeu pas comme les autres
Dishonored, c’est le jeu où vous pouvez faire couler des litres d’hémoglobine, faire voler des membres et massacrer tous ceux que vous croiserez d’une façon plus ou moins inventive. C’est aussi le jeu où vous pouvez rester invisible du début à la fin sans tuer quiconque. C’est enfin le jeu qui vous collera une musophobie — ou peur des rats — dont vous aurez du mal à vous débarrasser.Plus de 50 récompenses à l’E3 2012, élu jeu de la Gamescom… On ne pouvait pas laisser passer ça !
Présentation
Bienvenue à Dunwall, une ville portuaire qui carbure à l’huile de baleine. Vous êtes Corvo Attano, ancien protecteur de l’impératrice. Pourquoi ancien ? Parce qu’elle est morte assassinée, que sa fille a été enlevée et que vous êtes désigné comme coupable.
Votre but sera donc de la retrouver et, si vous estimez qu’ils le méritent, de trucider tous ceux qui sont responsables du sort de feu l’impératrice. Pour ajouter une petite touche sympathique au tableau, toute la ville est touchée par la peste, ce qui se traduit par la présence de cadavres et de rats à chaque coin de rue.
On dit merci aux baleines pour le carburant indispensable (et hautement explosif) qu’elles fournissent.
Équipement et pouvoirs, ou comment tuer avec style
Pour vous aider dans votre quête, vous disposez d’un armement conséquent : lame, pistolet, les très redoutables spirales tranchantes, la classique arbalète… A ceci viennent s’ajouter des pouvoirs à débloquer et à améliorer tout au long du jeu, vous pourrez donc vous téléporter, stopper le temps, faire apparaître un groupe de rats affamés, projeter vos ennemis contre un mur ou encore prendre possession de n’importe quel être vivant, animal ou humain.
Il y en a donc pour tous les goûts, et très vite, pour une même situation, les possibilités d’action se multiplient. Si à la téléportation vous ajoutez une amélioration de votre capacité de saut une très grande majorité des toits deviendront accessibles, ce qui peut s’avérer très utile pour s’infiltrer discrètement dans un bâtiment ou réaliser des chutes assassines en série. En gelant le temps en plein combat, vous pourrez placer un garde en face de la balle que son collègue vient de tirer ou tout simplement traverser une salle bondée sans vous faire repérer.
Évidemment vos ressources sont limitées par une barre de mana qui descend plus ou moins vite en fonction du pouvoir utilisé, mais cela permet tout de même au joueur de profiter d’un gameplay extrêmement varié en fonction de ses envies.
Violent death in 3… 2… 1…
Marre d’être chaperonné à chaque instant ? Ça tombe bien !
Hé oui, contrairement aux jeux ultra-scriptés qui prolifèrent comme les mouches sur un pestiféré, dans Dishonored c’est le joueur qui décide. Le joueur est ainsi explicitement invité à penser hors des sentiers battus pour s’infiltrer dans un bâtiment par exemple, et il faut reconnaître que les portes principales ne servent pas beaucoup.
En simplifiant les choses, deux approches sont possibles. Soit on décide de tuer tout le monde, ce qui est assez jouissif mais pas si simple, soit on opte pour une approche plus subtile en ne neutralisant que quelques gardes (voire aucun, mais avec toutes les possibilités d’assassinat qui vous sont offertes, il serait bête de ne pas en profiter). Cette dualité gentil-méchant est présente tout au long du jeu car pour chaque cible à neutraliser deux solutions vous seront proposées, l’une létale, l’autre non.
Alors, allez-vous plonger votre lame dans la gorge de ce noble corrompu ou l’envoyer croupir au fond d’une mine ? A vous de voir.
Subtil…
Le Chaos, une donnée à ne pas négliger
Toutefois vos actions, loin d’être libres de toutes conséquences, alimentent une jauge de chaos : s’il est élevé vous croiserez plus de pestiférés et de rats dans les rues de Dunwall, et plus vous avancerez dans le jeu, plus l’atmosphère sera sombre. A l’inverse, s’il est faible, la ville aura une atmosphère beaucoup plus équilibrée. Le dernier chapitre du jeu est ainsi complètement modifié selon votre niveau de chaos.
Ce point vient donc contrebalancer le seul défaut de Dishonored : sa durée de vie. En explorant chaque zone et en ramassant chaque objet, le jeu sera terminé en une vingtaine d’heures grand maximum (ce qui peut faire grincer des dents quand on l’achète au prix fort la semaine de sa sortie et qu’on compte y passer ses vacances, par exemple.)
Seulement voilà, si vous avez fini l’histoire en mode discret, vous voudrez recommencer pour voir ce qui se passe si vous tuez telle personne au lieu de l’épargner, si vous refusez telle mission, si vous passez par cette fenêtre ou si vous ne vous retenez plus d’occire ce garde qui vous tourne le dos (et ils sont nombreux à le faire). Excellente idée, puisqu’ainsi on découvre une expérience de jeu et une fin alternative qui valent le détour.
Pas subtil.
Point sur le scénario
Si dans Dishonored le scénario est assez classique, l’atmosphère est indubitablement un coup de maître Bethesda à l’édition, Arkane Studio au développement, participation de Viktor Antonov, directeur artistique de Half Life 2… Ceci explique cela!. Le jeu crée donc tout un univers et l’immersion est totale. Que ce soit dans un quartier en ruine ou un borde… un centre thermal, on s’y croirait. La lecture des livres/lettres/notes croisées peut ainsi nous en apprendre beaucoup sur l’histoire de la ville, sur ses traditions ou sur le corps recouvert d’un drap au fond de la pièce.
Mention spéciale aux dialogues des PNJ Personnages Non Joueurs que vous pouvez très bien ne jamais entendre si vous passez trop vite : en prenant votre temps il vous sera ainsi donné l’occasion d’écouter, perché sur une canalisation, deux membres du gang de Bottle Street se faire un concours de poèmes paillards. Et pour ceux qui en veulent, un de vos accessoires vous permet d’en apprendre plus sur chaque personnage que vous croisez, même s’il n’a aucune importance, ce qui peut en rendre certains particulièrement attachants.
Le jeu a ainsi une profondeur qui peut être complètement manquée si on veut faire les choses trop vite, alors prenez votre temps, vous ne le regretterez pas !
Le quartier inondé, j’adore.
Un niveau de difficulté satisfaisant
Concernant la difficulté, ici encore cela dépend de votre approche. Elle est respectable en jouant normalement (donc en alternant tuerie et infiltration) mais si vous optez pour les extrêmes, les choses seront très vites beaucoup plus corsées. Sans le réflexe de la sauvegarde toutes les 5 minutes, bon courage pour finir un niveau sans jamais vous faire repérer.
Si vous visez le 0 victime, méfiez-vous des rats En fait méfiez-vous toujours des rats, c’est plus prudent.: si ceux-ci tombent sur un garde que vous avez endormi, ils se feront une joie de le faire disparaître, ce qui peut réserver des surprises à la découverte de vos stats de fin de mission.
L’option je-cours-partout-en-tuant-tout-ce-qui-bouge quant à elle est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît car si vous n’avez pas au préalable désactivé les alarmes, vous vous retrouverez avec de plus en plus d’ennemis à affronter. Santé et mana partent vite et vos potions sont limitées, la fuite peut donc rapidement devenir une alternative intéressante… Sauf si vous préférez recommencer encore et encore jusqu’à ce que tous les gardes gisent en pièces détachées (ce qui est tout à fait envisageable). Il faut quand même souligner que si vous êtes le seul à tenir sur vos pieds après 10 minutes de jeu, l’exploration de l’environnement perd de son charme.
Notation finale
-* Son : B. Les seuls sons que vous entendrez seront ceux dus à l’environnement: dialogues, boîte à musiques… Il y a très, très peu de “vraie” musique et c’est dommage, cela n’aurait rien retiré au jeu.
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A
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-* Difficulté : A. Si vous en voulez, vous en aurez sans problème.
-* Type de jeu et rendement : A. Un jeu original qui pousse le joueur à redoubler d’inventivité.
-* Durée de vie : B. La fin alternative liée à un différent style de jeu sauve la mise, Dishonored est indubitablement un jeu à finir deux fois.
<!!!!REMPLACEZ TEXTE PAR VOTRE TEXTE CONCERNANT LA PARTIE GAMEPLAY CI DESSUS!!!!>
A
<!!!!REMPLACEZ LE ZERO PAR LA NOTE CONCERNANT LA PARTIE GAMEPLAY CI DESSUS!!!!>
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-* Scénario : B. Si dans les grandes lignes le scénario est assez plat, les quêtes secondaires apportent une touche d’originalité à l’ensemble.
-* Type de jeu et mécanismes : A. Après une période d’adaptation, on alterne allègrement les armes et les pouvoirs (et on adore).
<!!!!REMPLACEZ TEXTE PAR VOTRE TEXTE CONCERNANT LA PARTIE CREATIVITE CI DESSUS!!!!>
A-
<!!!!REMPLACEZ LE ZERO PAR LA NOTE CONCERNANT LA PARTIE CREATIVITE CI DESSUS!!!!>
NOTE FINALE
Ce jeu est une vraie réussite qui offre une bouffée d’air frais aux joueurs trop habitués à des jeux d’action linéaires. A ne pas manquer! <!!!!REMPLACEZ TEXTE PAR VOTRE TEXTE DE LA CONCLUSION!!!!>
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A
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Je te trouve un peu gentil sur le scénario. Il est plat, mal ficelé, et les quêtes secondaires franchement… Il n’y en a pas masse et elles n’apportent pas grand chose. J’aurais mis un C voire un D. Le scénario s’éloigne beaucoup du reste en termes de qualité.
Attends une sec… le fait que tu puisses faire chaque mission de façon différente, qu’à chaque cible tu puisses choisir de la tuer ou pas, qu’il y ait X fins différentes, ça fait quand même aussi partie du scénario non ? Alors oui, “je suis un garde du corps faussement accusé du meurtre de mon impératrice” c’est pas le truc le plus original du siècle mais la façon dont c’est développé, franchement ça vaut ni C ni D ^^
Je rejoins Konrad sur la platitude du scénario qui en gros consiste à supprimer des gens, physiquement ou pas, pour reprendre le pouvoir. Même le personnage principal semble faire ce qu’on lui demande sans trop d’états d’âme, comme si au fond il s’en fichait.
Je ne me suis pas ennuyé une seconde malgré des objectifs globalement similaires donc le scénario joue bien son rôle pour moi, d’où le B.
L’effacement de la personnalité de Corvo permet d’agir comme on veut, je trouve que c’est plutôt une bonne chose! Corvo et sans merci, compréhensif, généreux… si je veux qu’il le soit, c’est moi qui ai des états d’âmes, pas lui.
Ouais, donc il tue des gens, ou pas, dans le cadre d’un scénario plat. Fun.
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